Mouled Al-Nabawi

Vendredi 30 Octobre 2020-00:00:00
' Michèle Foulain

Alors qu'en France la menace d'un reconfinement se peaufine à l'horizon, je pense à toi ma merveilleuse Égypte où demain chacun de tes enfants célébrera l'anniversaire du prophète Mohamed, pour la fête du Mouled Al-Nabawi. Je ne me suis jamais trouvée en Égypte, pour cette célébration, et je le regrette, il faudra qu'un jour je répare cette lacune. Les fêtes égyptiennes n'ont plus de secret pour moi, hormis celleci, et friande de délices sucrés égyptiens, je pourrais satisfaire à ma gourmandise. J'ai souvent vu des photos de jolies sucreries en forme de poupées, et je ne sais pas si j'aurais le courage de croquer dans de si jolies figurines, même si elles sont comestibles. Les égyptiens ont le sens de la fête, et je peux sans difficulté, imaginer les tables remplies de victuailles, pour la famille, les amis, les voisins : Pigeons farcis, mashis, tajines, et la délicieuse konafa dégoulinante de crème clôturera ce repas digne d'une célébration aussi importante. Ce qui réunit tous les égyptiens c'est une foi inébranlable en Dieu, et leur profond respect envers le prophète Mohamed. Celui-ci naquit à la Mecque le 12 Rabi al Awwal de l'an dit de l'éléphant qui correspond à l'an 571 de notre ère. Mohamed n'était qu'un tout petit garçon de 6 ans quand il connut l'immense chagrin de perdre sa maman, confié aux bons soins de son grand-père, puis de son oncle, devant l’extrême pauvreté de sa famille, il devint très vite berger, pour subvenir aux besoins des siens, puis plus tard il travailla dans le commerce. À l'âge de 25 ans, il épousa Khadija qui en avait 40, une belle et profonde histoire d'amour qui dura 25 ans, jusqu'à la mort de Khadija mais dans le fond de son cœur, Mohamed continuera de l'aimer, même après son remariage avec Aïcha, et probablement jusqu'à sa propre mort. Ce que beaucoup ignorent c'est que le prophète était un grand romantique, on a une certaine propension à voir dans l'homme oriental, un certain machisme, et il faut bien avouer que cette réputation n'est pas toujours usurpée...Mais en cela ils ne suivent pas l'exemple du prophète Mohamed qui aidait ses épouses dans les tâches ménagères. Mari attentionné et compréhensif, son épouse Aïcha racontait à son propos : »Quand je buvais quelque chose, et que je tendais ensuite le verre au prophète, il buvait exactement là où j'avais posé mes lèvres » Quelle belle preuve d'amour, un amour absolu et profond. En me penchant sur l'histoire du prophète Mohamed, je ne peux m'empêcher de constater les similitudes entre les religions monothéistes, et j'en arrive à la conclusion que nous n'avons qu'un seul Dieu, seule diffère notre façon de nous adresser à lui... Je suis fière et heureuse d'avoir de très nombreux amis musulmans, et jamais ô grand jamais je n'ai ressenti le moindre rejet, bien qu'étant de confession différente. Alors chers amis, très bonne fête du Mouled Al-Nabawi, et pensez à moi en savourant quelque loukoum, ou une konafa à la crème onctueuse. Moi, je penserai très fort à vous tous, que Dieu vous protège en ces temps si difficiles. Tahya Masr Ana Masr